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• 1555; napte 1213; lat. naphta, gr. d'o. orientale naphtha1 ♦ Bitume liquide, mélange de carbures naturels (pétrole brut). Nappe de naphte.2 ♦ Comm. Produit distillé des pétroles, utilisé comme combustible, dissolvant ou dégraissant.naphten. m.d1./d Huile minérale, pétrole brut.d2./d PETROCHIM Partie légère du pétrole distillé, de densité 0,70 env., utilisée notam. comme dissolvant.⇒NAPHTE, subst. masc.A. —CHIM. Mélange d'hydrocarbures provenant de la décomposition de matières organiques. Nappe, poche de naphte. Les naphtes de la frontière persane les intéressent beaucoup plus [les Anglais] que de ressusciter sur le Tigre la splendeur des califes (THARAUD, Paris-Saïgon, 1932, p.71).♦Naphte (minéral ou natif). Pétrole brut. Huile de naphte. C'était bien une couche de naphte liquide, qui surnageait à la partie supérieure du courant de l'Angara et coulait avec lui (VERNE, M. Strogoff, t.2, 1876, p.177). Le pétrole ou huile minérale ou naphte, est un mélange à usage de combustible extrêmement complexe, se trouvant dans le sol à des profondeurs parfois considérables (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931, p.3).♦Naphte de schiste. Huile de schiste. V. huile I B 3 b.B. —COMM. Produit obtenu par distillation du pétrole ou d'autres corps riches en matières organiques et utilisé comme combustible et dissolvant. Naphte de charbon. On recueille ensuite entre 75o et 120o des produits inflammables à la température ordinaire et connus sous le nom de naphte, ou essence de pétrole, ou essence minérale (A. WURTZ, Dict. chim., t.2, 1er vol., 1873, p.783).REM. 1. Naphta, subst. masc. Essence lourde utilisée comme base de la pétrochimie (d'apr. AYACHE 1981). Selon les coupes pétrolières mises en oeuvre, on peut se faire une idée approximative des productions possibles (...). C'est ainsi que l'on constate que les aromatiques sont issus du naphta; et le noir de carbone du gaz et du fuel-oil (H. BAKIS, R. GUGLIELMO, La Pétrochim. dans le monde, Paris, P.U.F., 1979, p.19). 2. Naphteux, -euse, adj. Qui contient du naphte. Il se pouvait fort bien (...) que l'on fût en train de s'enfoncer par ce canal naphteux sous l'écorce terrestre (DRUON, Rendez-vous enfers, 1951, p.161).Prononc. et Orth.: [naft]. Att. ds Ac. dep. 1694, subst. fém., dep. 1835, masc. Étymol. et Hist. 1. 1213 naptes «sorte de bitume liquide» (Faits des Romains, III, 15, §39, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p.642, 28); 1555 naphte (ANEAU, Trésor de Evonime, chap.56); 2. 1874 «liquide inflammable obtenu par distillation sèche de substances organiques» (Lar. 19e); 3. 1874 «produit distillé des pétroles de densité 0,67 à 0,72» (Lar. 19e t.12, p.725a, s.v. pétrole); 4. a) 1874 naphte minéral ou natif (Lar. 19e); b) 1874 naphte de schistes (ibid.). Empr. au lat. naphta «sorte de bitume», et celui-ci au gr.
«id.», qui est à son tour empr. soit à l'iranien nafta de nab- «être humide» (BRANDENSTEIN ds FRISK et CHANTRAINE; v. aussi BUCK 15.83 et IEW, p.316), soit à l'akkadien
«naphte» par l'intermédiaire de l'araméen
,
(ZIMMERN ds LOK. n°1538 et KLEIN Etymol., s.v. naphta). Fréq. abs. littér.: 27.
naphte [naft] n. m.ÉTYM. 1555; naptes, 1213; fém. encore in Académie 1835; lat. naphta, fém., grec naphtha, d'orig. orientale.❖♦ Bitume liquide, mélange de carbures naturels, appelé aussi huile de naphte, pétrole brut. ⇒ Pétrole. || Couche, nappe, poche de naphte (→ ci-dessous, cit. 1.1 et 2; lourd, cit. 25).➪ tableau Classes de roches.♦ Comm. Produit obtenu par distillation du pétrole, et utilisé comme combustible, dissolvant, dégraisseur… || Lampe à naphte.1 La salle octogone était illuminée de cierges de couleur et de lampes où brûlait la naphte mêlée de parfums (…)Nerval, Voyage en Orient, Nuits du Ramazan, III, IV.1.1 Soudain, il fut surpris de l'impression que lui causa le contact du courant à sa surface. Il semblait être de consistance visqueuse, comme s'il eût été formé d'une huile minérale.Alcide Jolivet, contrôlant alors le toucher par l'odorat, ne put s'y tromper. C'était bien une couche de naphte liquide, qui surnageait à la partie supérieure du courant de l'Angara et coulait avec lui !J. Verne, Michel Strogoff, p. 434-435.2 Assis entre deux tas de meulière, au bord de la Seine, il suivait de l'œil, sur l'eau, l'ondulation de grandes taches de naphte aux reflets irisés (…)G. Duhamel, Salavin, III, XXX.
Encyclopédie Universelle. 2012.